Je suis un élitiste réactionnaire…

Marc Levy (ELLE magazine)

Devenir riche et adulé en s’amusant à raconter des histoires, n’est-ce pas le plus beau des destins? Alix Girod de l’Ain a soutiré les secrets de la plume aux œufs d’or, Marc Levy, et de son nouveau roman, « Le Premier Jour » (éd. Robert Laffont). A vos crayons.

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Le lien fourni par Silouane en commentaire du précédent billet témoigne de la vieille querelle qui tient tant à distinguer ce qu’est un écrivain, un bon écrivain, respectable donc, d’un fabriquant de romans vite faits puisque dépourvus d’exigence et dupliqués à des millions d’exemplaires. Rien qu’avec la phrase qui précède, il y a de quoi alimenter quelques intarissables polémiques! Le lien en question, sous la plume de Pierre Jourde via le Nouvel Obs, s’en prend à Marc Lévy et quelques autres dont Atiq Rahimi et Guillaume Musso, quand ce n’est pas Anna Gavalda ou Dan Brown… Cet autre lien en remet une couche, toujours dans BibliObs, en stigmatisant la rivalité chiffrée du moment qui met aux prises le même Lévy, celui dont les ventes intéressent le Président de la République, et un autre best seller, Musso, qui vend presque autant.

Il y a deux ou trois choses qui me gênent dans cette toute petite histoire du livre au XXIè siècle.

La première, c’est la notion de respect désormais apposée / imposée à toute publication. C’est une dictature de masse, le règne de la grande distribution. Ainsi que le pointe Jourde dans son papier, critiquer Lévy et/ou Musso, est désormais perçu comme un manque de respect à leurs lecteurs. Et alors là, avalanche d’épithètes tels que intello, élitiste, réac, les uns les autres n’étant motivés que par la jalousie. Or cette histoire de jalousie ne tient pas. On imagine assez mal Van Gogh jaloux de Ripolin, n’importe quel obscur aquarelliste envieux d’un peintre en bâtiment – aucun mépris, j’ai aussi été peintre en bâtiment! Ne reste donc plus que l’argent, ultime aune de la réussite tout secteur confondu et ultime preuve s’il en faut encore une qu’il n’est ici aucunement question de littérature, mais tout simplement d’un produit industriel. On peut critiquer TF1, la Star Ac ou n’importe quel mammouth de la vulgarité populiste mais pas LE bouquin, supposé beaucoup plus personnel, qui sera lu au cours de l’été. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Le deuxième aspect assez dérangeant, c’est la confusion entretenue à partir de la commune apparence de tout livre: une couverture, des pages, des mots = livre. Le livre n’a pas de chance! Il ne viendrait à l’idée de personne de parler de cinéma à propos de Plus belle la vie! Pourtant, parmi les millions de lecteurs de Lévy Musso, nombreux ont apprécié, adoré, se souvienne encore, etc., un Kubrick, un Cimino, un Chaplin et même un Klapisch aussi populaire qu’on peut l’être sans sombrer dans la catégorie pré-programmée ménagère à la plage et son roman de l’année le reste du temps il/elle se sacrifiant au sens des responsabilités qui font précisément que l’on ne peut pas critiquer son livre de vacances. Le message tient en un argument assez débile, force est de le constater! Je ne lis qu’un livre par an, allez deux!, ce n’est pas pour me prendre la tête avec des phrases compliquées, des considérations pour bobo éthéré ou trash ou sociocul, etc. Là, c’est la grande arnaque! La notion de distraction, on le sait depuis au moins TF1 vendant de l’espace cérébral à ses annonceurs, est d’un point de vue commercial revendiqué une véritable entreprise de décérébration. Or ces romans incriminés sont très exactement conçus, fabriqués, pour toucher le cœur de cible des consommateurs télévisuels. Le principe créatif de l’écriture, impliquant son auteur bien au-delà de la fiction ou non-fiction présentée, n’est pas ici pris en considération, tout au contraire. L’auteur se doit d’inexister derrière une fiction qui par la grâce d’une syntaxe totalement transparente pourrait prétendre à la synthèse informatique des dix dernières productions télévisuelles conçues pour laisser l’esprit au repos. On ne peut plus dès lors parler de littérature, pas même d’écriture – ce n’est qu’une fabrication calibrée dont la forme commerciale se présente en tant que livre. Que ce produit se révèle agréable dès lors que l’on oublie l’écriture et que l’on se satisfait d’être conforté dans ses certitudes conscientes ou non par un polaroïd du ventre mou de la panurgie, ne fait pas plus de doute que le bien-être apporté par un Lexomil en période de stress. Question de choix, on peut aussi préférer un bon bordeaux un peu plus complexe et exigeant, en lisant un Michon tout à fait accessible mais dont la réputation, hélas pour ses ventes, tant mieux pour lui, est celle d’un écrivain digne de ce nom… On peut aussi passer un bon moment avec Pennac comme le suggère Jourde, mais on peut aussi aller chez Houellebecq que je n’apprécie guère mais qui est un écrivain ou encore chez le Djian vieillissant mais qui est toujours aussi sincère dans son travail d’artisan.

Enfin, le troisième point, ou plutôt un 2bis, plus pédagogique, dont Jourde parle aussi, c’est ce temps dilapidé à lire ces niaiseries romanesques dont on a retiré les photos pour plagier l’aspect livre; c’est le même temps qui n’est pas accordé à une distraction qui, à défaut de changer la vie, la rend peut-être plus fine, sensible, et pourquoi pas intelligente, soit la lecture d’un livre qui dit autre chose que ce que l’on sait ou qui, pour le moins, dit mieux et différemment ce que l’on sait déjà. Pour ça, il faut admettre une fois pour toutes qu’à de rares exceptions, un bouquin qui prétend rallier 10 M de lecteurs d’une même langue ne pourra jamais aller plus loin qu’un enregistrement/rapport bidouillé des dialogues qu’échangent la concierge et sa belle-sœur à propos de leur gynéco et de son fils toxico amoureux de la chômeuse du 5ème droite… Évidemment, ils auront quelques soucis d’argent et auront remarqué que la guerre c’est pas bien, en tous les cas, tout ça vaut pas un coucher de soleil à deux sur une plage de sable fin, une coupe de Champagne à la main… Envoyer le générique de fin. Ça n’a qu’un titre: abrutissement de masse.

Pour conclure, je précise qu’il n’y a pas ici de reproches faits à Lévy Musso quant à leurs succès ni même quant au contenu de ce succès mais seulement à son étiquetage, à sa prétention à l’écriture. On ne voit jamais écrit cuisine, moins encore grande cuisine, à la devanture des fast-foods ou établissements de restauration rapide, on y vend des hamburgers, de la malbouffe vers laquelle on peut glisse par facilité, complaisance, flemme, etc.. Moralité, au moment de lire le bouffquin de l’été, gare au cholestérol de nos neurones. Insipide, indolore, incolore, il n’en est pas moins l’agent d’une société de surconsommation qui a renoncé à penser. Il est difficilement acceptable, au moins triste, de voir un tel programme se draper d’un aussi noble mot que populaire…

Fuente: Le Monde http://shodavid.blog.lemonde.fr/2009/07/



02-12-2009

"Aucune recette, juste être sincère dans ce que l'on fait"

Marc Levy, l'écrivain français le plus lu au monde, publie son dixième roman, "La Première nuit". Il a répondu aux questions des lecteurs de Metro et d'AuFeminin.com.

Marc Levy, auteur de "La Premère nuit", aux éditions Robert Laffont, à la rédaction de Metro.

Marc Levy, auteur de "La Premère nuit", aux éditions Robert Laffont, à la rédaction de Metro.

Photo : Nicolas Richoffer/Metro


Bonjour à tous

Lolita : Depuis quand écrivez vous ? Avez-vous écrit des livres qui sont restés dans vos tiroirs ?

Depuis 1999. Non, quelques nouvelles mais pas de roman
qui soit resté dans mes tiroirs...

Lolita : J'ai entendu que vous aviez un passé d'architecte et dans l'action humanitaire. Combien avez-vous eu de vies ? Vous pensez rester écrivain ou changer encore indéfiniment ?

Bonsoir Lolita. En effet, j'ai passé six années à la Croix Rouge, puis je suis parti créer une société d'images de synthèses dans la Silicon Vallée, et puis l'architecture, mais j'espère continuer d'écrire jusqu'au bout, j'aime cette vie et ce métier.

Yann : Personnellement, comment avez-vous vécu ce succès ? Ça doit être un vrai choc non?

En fait, je ne m'en rends pas compte, je vis à l'Etranger et je mène une vie discrète, j'aime ça. Alors, bien-sûr, le succès des livres me rend très heureux, mais j'aime trop la liberté pour prendre cela au sérieux.

Léon : Vos romans sont à la fois sombres et très légers. Est-ce que cela correspond à votre tempérament ?

Je crois oui...

Elodiecharlotte1 : Quelle célébrité auriez-vous rêvé d'être ?

Angelina Jolie pour me regarder dans la glace

Christine : quelle profession auriez-vous pu exercer autre que celle d'écrivain ?

J'aurais aimé être médecin

Ariel : Dans votre dernier roman, il est question d'une légende, pouvez-vous la résumer et nous dire comment elle vous est venue à l'esprit ?

C'est une légende très ancienne, on la retrouve dans le Coran, et dans l'Ancien Testament. Elle raconte qu'un enfant dans le ventre de sa mère connaît tout de l'origine et du sens de la vie. Au moment de la naissance, un messager passe au-dessus de l'enfant et lui pose un doigt sur la lèvre supérieure, pour effacer sa mémoire et pour que jamais il ne trahisse le secret de la vie qui lui fut confié. Cette marque nous l'avons tous.

Ariel : D'où vous vient cette légende ? Pourquoi ce thème ?


Parce que ce thème est celui de l'origine de la vie, de la naissance de l'humanité, de l'origine de l'Univers. Je trouve cela fascinant de savoir que tous les êtres humains, qu'ils soient blancs, jaunes, métisses, noirs, d'Asie, d'Europe, d'Amérique ou d'Afrique descendent tous d'un seul et même être et que cette "mère" originelle était africaine. Je trouve que c'est une belle leçon d'humilité en pleine période où les esprits sont fermés à la notion d'étranger. Et puis cette question me hante depuis mon adolescence, d'où venons nous et qui nous sommes dans l'immensité de l'Univers.

Judith : Les histoires d'amour que vous mettez en scène me font rêver, surtout dans "Le Premier jour" et "La dernière nuit". Vous aimez parler d'amour non ? Etes-vous un séducteur vous-même ?

Oui, je dois dire que j'aime bien ça, c'est la plus belle aventure dans la vie. Je suis bien trop timide pour être un séducteur, hélas, si seulement j'avais eu un truc pour séduire les femmes.....

Bigou39 : Bonjour Marc. J'ai beaucoup aimé "Les choses qu'on ne s'était pas dites" et c'est avec ce livre que je vous ai connu. On vient de m'offrir votre dernier livre mais peut-t-on le lire sans avoir lu le "Le premier jour"? J'habite l'Afrique et je ne sais pas quand je lirai le "Premier jour". Merci

Bonjour. Oui, il est possible de lire « La Première nuit » sans avoir lu « Le Premier jour ». Il y a, au début du roman, une lettre de Walter qui rappelle les principaux événements du tome 1.

Pinkrositta : Bonsoir Marc, je suis tunisienne et j'adore vos romans, je lis "Et si c'était vrai ..." en ce moment c'est un moment de pur bonheur avec chacun de vos livres. Ces histoires sont de votre imagination ou émanent de faits déjà vécus ?


Alors, je n'ai jamais rencontré de femme dans le placard de ma salle de bains... encore hélas ! Mais les histoires empruntent toujours certaines choses à la réalité.

Lolitacpamoi : Etes-vous satisfait de l'adaptation ciné de "Et si c'était vrai " ?

Heu.... question suivante....

Nolwennmefly : Bonsoir, avez-vous prévu une nouvelle adaptation de l’un de vos romans pour le cinéma ? "7 jours pour une Éternité" par exemple ? J'adorerais le voir au cinéma ! Ou bien "La Prochaine fois" ??


« 7 jours » sortira en BD en novembre 2010, pour les films, il y a des discussions....

Christine : Travaillez vous "plusieurs" romans a la fois ?


Non, un seul, mais j'ai plusieurs projets de roman en tête.

Léon : Est-ce que vous êtes associé aux adaptations de vos livres au cinéma ?

Non, jamais, sauf pour « Où es tu ? », mais c'était en télévision.

Elo : Avez-vous à l'esprit l'adaptation ciné quand vous écrivez un livre ?

Surtout pas, l'écriture est une immense liberté et le cinéma plein de contraintes, penser à l'adaptation serait un frein à la liberté d'écrire. Imaginez le budget film d'un roman comme « Le Premier jour »....

Mamounette603 : Allez- vous en visite dans les pays évoqués dans vos romans ?


Oui. Sauf quand cela est interdit, je n'ai pas pu survoler la Birmanie en avion, c'est assez interdit....

Claireemma1 : Quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui souhaite écrire ?


De n'en suivre aucun. L'écriture est une liberté, comme je vous le disais, il ne faut pas se regarder écrire mais regarder ce que l'on écrit.

Martinou56 : Où puisez-vous vos inspirations ?

Dans les petites choses de la vie.... dans le regard des autres.

Mamounette : En général, combien de temps vous faut-il pour écrire un roman ?

8 mois, mais j'écris environ 15h par jour.

Julia : Etes-vous passé par des doutes profonds au cours de votre carrière d'écrivain? Si oui, quand sont-ils apparus, pour quelles raisons et comment les avez-vous surmontés? Merci par avance.

Tout le temps, chaque jour, chaque nuit. Ils sont apparus dès le premier, ils augmentent à chaque roman, la seule façon de les surmonter est…ben non je vous le dis pas !...bon si d'accord je vous le dis. La seule façon de le surmonter est…Là j'ai un doute…Alors, j'arrête mes bêtises donc je disais, la seule façon est de travailler beaucoup, de faire ce travail sérieusement mais sans jamais se prendre au sérieux. L'humilité est la gardienne de la liberté d'écrire. Et puis, il faut passer beaucoup de temps avec ses personnages, apprendre à les connaître comme de véritables amis ou ennemis, les aimer avec ses tripes et enfin, travailler, travailler, travailler.

Claireemma1 : Comment écrivez-vous ? Définissez-vous une trame très précise ou écrivez-vous au feeling ?

J'écris à mon bureau, en écoutant de la musique, j'ai une trame, mais je m'en échappe souvent, c'est juste un fil d'Ariane.

Elodiecharlotte1 : Diriez-vous qu'il existe une recette pour écrire un livre bien ficelé ? Voire même pour assurer un succès ?


Oh que non ! Surtout pas ! c'est le meilleur moyen d'aller dans le mur. Aucune recette, juste être sincère dans ce que l'on fait et je crois, prendre du plaisir.

Divyne04 : Avez-vous déjà souffert de la fameuse "page blanche" ? Est-ce une angoisse à laquelle vous pensez ?

Elle arrive toujours en cours d'histoire, pas sous la forme d'une page blanche mais d'un doute dans l'avancement du roman, sur l'intérêt de ce que l'on a écrit... bref la page blanche c'est la matérialisation du doute dans sa forme la plus large.

Claireemma1 : J'ai écrit une nouvelle, comment m'y prendre pour demander l'avis de professionnels ? Faut-il envoyer tout le manuscrit ou seulement quelques pages ?

Il faut envoyer tout le manuscrit, à tous les éditeurs, et être patient. Attention aux fausses maisons d'édition qui vous répondent très vite en vous disant que votre roman est formidable et qu'elles veulent vous publier moyennant frais de participation, ce sont des arnaques et il y en a beaucoup ! Une vraie maison d'édition ne demande jamais à un auteur de lui payer quelque chose, au contraire c'est elle qui lui verse une petite avance.

Solangesolong : Quels sont les thèmes dont vous ne vous lassez pas ou que vous souhaitez voir apparaître dans chacun de vos romans ?


Le thème des sentiments qui rapproche et éloignent les êtres humains.

Lolitacpamoi : Pensez-vous à vos amis, à votre famille quand vous créez des personnages ?


Oui, souvent, Pilguez par exemple est inspiré d'un de mes meilleurs amis. Ma grand mère aussi, elle est toujours cachée dans un personnage...

Lizeuze-du-dimanche : L'idée de la légende dans "La première nuit" a aussi été utilisée par Bernard Werber..... C'est un thème assez prisé en littérature ?

C'est une belle métaphore. Elle permet de donner naissance à plusieurs histoires, comme toutes les légendes...

Divyne04 : Les critiques littéraires, vous y prêtez attention ? Cela vous touche ?


Il y a critique et critique, lorsque la critique est vraiment littéraire, elle est constructive, comme toute critique, lorsqu'elle est violente et hors du propos de la vraie critique, je n'y prête aucune attention.

Antoinette : Y a-t-il des livres dont vous êtes particulièrement fier ? D'autres moins?

Je suis très fier des livres des autres. Je ne peux pas juger les miens, je n'ai pas le culte de l'ego..

Elvis : Salut marc, je suis un homme et je suis fan de vous, mais on se moque de moi ! Que puis-je répondre à ceux qui me traitent de midinette?!

Que vous au moins vous avez le courage de dire ce que vous lisez, vous êtes un homme libre, il y a tellement de gens qui s'enferment dans des préjugés, et puis enfin sachez que un de mes lecteurs sur trois est un homme !

Sarah : Pourquoi refusez vous de répondre au sujet de l'adaptation ciné de "Et si c'était vrai" ? Vous l'avez vécu comme une trahison ?

Ah non, pas du tout, le réalisateur est un auteur à part entière. Son envie ne peut se limiter à filmer les pages d'un livre. Raconter en une heure trente ce qu'un roman raconte en cinq ou six heures est un exercice difficile qui demande de faire des choix. Ceux qui n'avaient pas lu le livre ont aimé le film, preuve qu'il est plutôt réussi. Ceux qui espéraient retrouver le livre dans le film ont été déçus, je les comprends mais je n'y peux rien... Je ne suis pas du tout intervenu dans l'adaptation de ce roman
Je n'allais pas expliquer à Spielberg comment faire un film...

Like : Les lecteurs de Marc Levy sont souvent considérés comme des sous-lecteurs. Vous, comment définiriez-vous vos lecteurs ?

Ceux qui parlent de "sous-lecteurs" pensent probablement être des "sur-hommes". Ils se rassurent eux-mêmes dans cette forme de supériorité prétentieuse. Les snobs sont finalement assez mal dans leur peau pour s'enfermer dans des intelligences si étroites. Je fuis la prétention comme la peste. Ceux qui essaient de culpabiliser les lecteurs aimeraient beaucoup les voir lire leurs livres, croyez-moi.
On parle de livre à lire dans le métro où sur la plage. Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je n'ai pas l'impression d'être plus bête dans le métro ou sur la plage que dans ma chambre... encore des préjugés faciles. La littérature dite populaire a toujours été critiquée, Dumas était assassiné par les critiques, Hugo, Flaubert et tant d'autres... (je ne me compare en aucun cas à ces immenses écrivains)....

Julien : On dirait que vous utilisez toujours les mêmes ingrédients : une histoire d'amour, des personnages un peu clichés et un peu de mystères... Ca ne finit pas par vous ennuyer ? Vous considérez que c'est de la littérature ?

Un roman sur l'humanitaire, un roman sur l'amitié entre deux pères célibataires, un roman sur la résistance, un roman sur une relation père-fille, un roman sur l'origine de l'humanité, je ne vois pas de répétition... pour la question sur la littérature, c'est à vous d'en décider, réfléchissez bien à ce qui définit la littérature. Est-ce que le Jazz et le Rock sont de la musique ?

Judith : Il paraît que vous lancez votre livre comme un film, avec bande-annonce vidéo et lancement simultané d'une version numérique. Vous ne trouvez pas que vous vous caricaturez un peu en commercialisant le plus possible la littérature ?


Et pourquoi enfermer la littérature dans un ghetto, pourquoi crier que la vidéo, les jeux, le cinéma et la télé font que les gens lisent de moins en moins et s'interdire au nom d'une prétention littéraire de se battre avec les mêmes armes pour que le livre co-habite en tant que moyen de divertissement. La publicité pour les livres est interdite à la télévision, il n'y a plus d'émission littéraire, vous rendez vous compte de ce qu'il faut faire pour que les jeunes aient envie de lire, à côté des moyens dont dispose la sortie d'un film, d'un album, d'une série TV, d'un jeu vidéo...

Martinou56 : Croyez vous en une vie après la mort ? Au paranormal ?


Je ne sais pas, j'aimerais bien... ce serait chouette non...

Martinou56 : Avez-vous un avis sur ce qu'on dit sur la fin du monde en 2012 ? Qu'en pensez-vous ?

Boom ! Non, je ne crois pas à la fin du monde en 2012... mais le film est impressionant, allez le voir !

Solangesolong : Quelle est la cause qui vous touche le plus ?

La faim dans le monde, les maltraitances faites aux enfants et aux femmes, le Sida, et la recherche médicale, les personnes sans abris, les réfugiés...

Ryan : Bonjour, on entend beaucoup parler de la numérisation des ouvrages littéraires par Google. Moi, en tant que lecteur potentiel des best-sellers mondiaux et je suis sûr que cela se fera tôt ou tard, je suis pour à 100%, j'aimerais bien avoir votre avis sur le sujet et merci beaucoup.


C'est un vaste sujet.... je suis pour la sortie en numérique de tous les romans, et contre les méthodes pratiquées par Google qui sont très "big brother", et puis il faut distinguer la numérisation du patrimoine libre de droit qui donne un accès à toutes les bibliothèques du monde, à celle des oeuvres actuelles, les auteurs aussi ont besoin de gagner leur vie, enfin, il faut faire attention au monopole. Si Google est seul à disposer de al très grande bibliothèque universelle, le moteur de recherche de Google aura le pouvoir de vous orienter vers où bon leur semble.... cela donne à réfléchir non ?

Ariane : Dans vos livres, que j'adore, il est beaucoup question de la nature, de paysages magnifiques. Comment vous positionnez-vous sur les dangers de la planète, débattus en ce moment à Copenhague ?

En sortant mes romans en version numérique pour commencer, ce qui économise du papier, et puis je fais très attention à la nature environnante, et ce, depuis longtemps. Je n'ai pas de voiture, je limite au mieux mon empreinte carbone. Je ne veux pas tomber dans la panique du "terrorisme vert", mais j'ai suffisamment voyagé pour être conscient de ce que nos sociétés causent comme dommage à des peuples lointains qui vivent pourtant sur la même planète. Alors, je fais très attention, surtout aux déchets, j'aime trop la nature pour la salir.

Yann : Maintenant que la saga fantastique est terminée, quels sont vos projets ? L'adaptation au ciné ? Une autre saga ? De quoi s'agira-t-il ?

Ahhhhhh je ne peux rien dire, c'est secret, mais je me remets au travail dès la fin décembre pour publier un roman en mai... L'an prochain je fête les dix ans de "Et si c'était vrai"....

Solangesolong : Que peut-on vous souhaiter pour que vos rêves deviennent réalité ? Un prix littéraire prestigieux ?

Non, c'est très gentil mais plutôt d'être en bonne santé et de continuer à faire ce métier que j'aime tellement.

Merci à tous, si vous avez d'autres questions, envoyez-moi un mail via le site www.marclevy.info, je réponds à tous mes mails, (avec un peu de temps mais je réponds toujours). Bonne soirée et merci encore.

Fuente: http://www.metrofrance.com/debats/aucune-recette-juste-etre-sincere-dans-ce-que-l-on-fait/milb!rdXTA9YzT1jA/




10/12/2009

Toulouse. Marc Levy : « L'écriture, une liberté formidable »

Société. L'auteur à succès est venu signer son dernier roman chez Privat, hier.


Marc Lévy, hier chez Privat. Photo Frédéric Charmeux
Marc Lévy, hier chez Privat. Photo Frédéric Charmeux

« On l'aime parce qu'il écrit pour nous. Ces romans sont sentimentaux. Et il y a toujours un lien avec la famille… » Ah ! les femmes, qu'elles s'appellent Cathy, Anne-Marie, Corinne, Nicole… elles étaient plusieurs dizaines à attendre l'écrivain Marc Levy, à la librairie Privat hier soir pour une séance dédicaces. Certaines sont venues plus de deux heures à l'avance pour rencontrer cet auteur à succès qui vient de publier ce mois-ci « La Première Nuit », suite (et fin ?) du roman d'aventure « Le Premier jour » sorti au mois de juin dernier, aux éditions Laffont.

D'où vous vient ce succès auprès de ce lectorat très féminin ?

Je n'en ai pas la moindre idée ! C'est étrange. Mais je remarque que les femmes viennent plus souvent aux signatures que les hommes. Dans les mails que je reçois, c'est quand même plus partagé avec environ 60 % de femmes et 40 % d'hommes qui m'écrivent. J'ai toujours eu un amour de la femme et un profond respect de la femme. La sensibilité féminine m'intéresse. Elle intéresse aussi les hommes.

Un diptyque coup sur coup la même année, c'est une première…

Je me suis embrayé dans cette histoire comme ça… Je n'avais aucune idée de la longueur lorsque je me suis lancé. Pour moi, l'écriture c'est une liberté formidable… À 450 pages, je me suis retrouvé à peine à la moitié de l'histoire. J'en ai parlé à mon éditeur. On ne pouvait pas faire un roman de mille page! Alors, ce deuxième volume, c'est la seule et même histoire.

Est-ce qu'on reste sur le même élan d'un roman d'aventure ?

Complètement. C'est un vrai roman d'aventure, à la fois un roman d'amour avec le rythme d'un thriller, l'intrigue et en même temps une notion de voyages, de découvertes, une chasse au trésor…

Un nouveau roman en gestation ?

Là, je fais ma tournée pour « La Première Nuit » jusqu'au 23 décembre et après je vais repartir (N.D.L.R. : il vit à New York) pour travailler, pour écrire le roman de l'an prochain.

Qui parlera…

Ca je ne vous le dirais pas (sourire)

Et vous écrivez quand ?

15 à 16 heures par jour. Et beaucoup la nuit.

Fuente: http://www.ladepeche.fr/article/2009/12/10/733697-Toulouse-Marc-Levy-L-ecriture-une-liberte-formidable.html






Marc Levy, le pionnier du livre numérique

Avec 1 % du marché de l’édition, le livre numérique n’en est qu’à ses prémices. Mais les auteurs de best-sellers ne le négligent pas. Marc Levy vient de publier « La premiè­re nuit » (éd. Robert Laffont), simultanément sur papier (21 euros) et en numérique (16 euros).

Paris Match. Pourquoi un livre numérique ?
Marc Levy. Les années 2000 ont été marquées par la concentration des loisirs autour d’un seul support (portable, con­sole...). Si la lecture est absente de ces plates-formes numériques, les jeunes ne liront plus ! Le numérique, grâce à des caractères plus gros, permet aussi aux personnes malvoyantes d’accéder à la lecture.

Le livre papier condamné à dispa­raître ?
La révolution viendra avec la première génération équipée d’un cartable numérique. Néanmoins, je ne crois pas que le numérique ira jusqu’à remplacer le papier. Quand Mitterrand a libéralisé la télévision, tout le monde a crié à la mort du cinéma. Vingt-cinq ans plus tard, la télévision finance le cinéma, et la France bat les records de fréquentation en salles.

Et le piratage ?
Les éditeurs de musique ont tellement méprisé ce support qu’ils n’ont pas créé une offre efficace. Bien sûr, il y a des ris­ques de piratage. Mais les livres ont toujours été à disposition gratuitement dans les bibliothèques.

Amazon, un vrai danger ?
Oui. Amazon n’est pas un libraire, mais un bazar qui vend aussi des machines à laver et des aspirateurs. Leur idée, assez machiavélique, est de brader le livre à 9,99 dollars pour attirer les clients sur d’autres produits. Les éditeurs américains se rendent compte que c’est du suicide. J’ai refusé d’y vendre “La première nuit ”. Pour rendre ces pratiques commerciales illicites, il est indispensable de fixer un prix unique pour le livre numérique.

Fuente: Paris Match http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Les-grandes-ruptures-de-2009-156964/




Un Roman qui sort de l'ordinaire

Fin du suspense pour les fans de Marc Levy, impatients de connaître la fin des aventures de Keira et Adrian. La suite du «Premier jour» est enfin sortie! Rencontre avec l’auteur français le plus lu au monde, qui prend une nouvelle fois beaucoup plaisir à nous sortir de l’ordinaire.

La fameuse marque au-dessus de la lèvre, vous l’avez?
«Vous aussi! Nous l’avons tous. Mais je ne suis pas l’inventeur de cette légende. C’est une légende qu’on trouve dans l’Ancien Testament, dans le Coran…»

Vous saviez dès le départ que l’histoire comporterait deux tomes?
«Non. Je me suis fait prendre par l’ampleur du sujet et par les personnages. Quand j’ai commencé à écrire le roman, j’avais beaucoup de doutes, et je pensais que l’histoire serait terminée en 200 ou 300 pages. Puis à 450 pages, je le suis aperçu que j’en étais à peine à la moitié. Et encore, sur la totalité, j’en ai coupé une bonne centaine! Si j’avais su au départ que l’histoire ferait mille pages dans sa globalité, je crois que je ne l’aurais jamais écrite.»

Et maintenant, l’histoire est-elle terminée?
«J’ai envie de vous dire oui, car dans ma tête, elle est finie. Et en même temps, j’ai beaucoup de mal à me défaire des personnages. J’ai passé tellement de temps avec Adrian, Keira et Walter qu’ils me manquent beaucoup. Mais oui, l’histoire est finie.»

Vous connaissiez la fin de l’histoire quand vous vous êtes arrêté à la fin du «Premier jour»?
«Oui, je la connaissais.»

Comment vous est venue l’idée de ces livres?
«Je crois qu’elle est venue parce que j’avais envie d’écrire un roman d’aventure. Parce que j’avais envie d’écrire un roman où je me sente extrêmement libre, un roman avec des grands espaces…»

Mais pourquoi cette histoire en particulier?
«Parce que cela fait partie des rêves d’adolescents qui sont devenus des rêves d’adultes et qui sont restés des rêves d’adultes.»

Votre héros se demandait enfant où commence l’aube. C’est une question qui vous a turlupiné vous aussi?
«Oui. Je continue d’ailleurs à me la poser. Je pense que, insidieusement, on se la pose tous d’une façon ou d’une autre. C’est difficile de se lever tous les matins, de se coucher tous les soirs, de voir la vie autour de nous se faire et se défaire et de ne pas se demander à un moment donné si tout cela à un sens, le pourquoi on est là…»

En prenant comme personnage une archéologue et un astronome, vous vouliez confronter le d’où on vient dans l’espace et ce que l’on fait sur terre?
«Je crois que ce qui m’amusait vraiment, c’était de prendre l’un qui regarde en bas, l’autre qui regarde en haut. Les deux qui cherchent et qui finalement ne vont trouver que l’autre. Parce que c’est cela finalement la parabole de Keira et d’Adrian, c’est que l’un cherche l’infiniment petit, l’autre l’infiniment grand, et ils vont se rencontrer dans l’infiniment humain.»

Cette histoire de fragments de pierres vous est venue comment?
«L’histoire du fragment est venue d’une vraie discussion métaphysique sur le temps réel et le temps imaginaire. Ce qui est fascinant, c’est que lorsque vous enregistrez un film sur un DVD, le déroulement qui est sur ce DVD est réel, mais le temps dans lequel il s’inscrit est imaginaire, puisqu’il suffit que vous mettiez le DVD dans un appareil pour en faire la lecture, et le faire passer du temps imaginaire au temps réel. Cette dimension entre le temps imaginaire et le temps réel m’a absolument fasciné. Quand vous regardez un film qui est une fiction, c’est une chose, mais quand vous regardez un film sur lequel vous vous revoyez enfant, et que vous vous posez cette question du rapport entre le temps imaginaire et le temps réel, c’est terriblement intriguant. Le temps est une dimension que l’on subit et que l’on ne comprend pas du tout.Cela fait partie des choses qui, dans mon enfance, me faisaient plus peur que les fantômes.»

Vous donnez plein de descriptions d’endroits. Vous les avez visités?
«Ils existent tous. Je ne suis pas allé dans tous, parce qu’il y en a qui sont absolument interdits et que, si vous y allez, vous ne pouvez pas revenir pour écrire le roman.»

Ce roman sort aussi sous format numérique.
«Oui. Pour trois raisons. La première, c’est que cela fait très longtemps que je reçois du courrier de personnes malvoyantes et c’est un sujet qui me touche énormément. Le support numérique est un miracle pour ces gens-là car on peut augmenter la taille des caractères. Et je me fous de savoir si c’est sur iPhone ou autre, du moment que l’on peut grossir le caractère. La deuxième raison, c’est que je suis très préoccupé par la planète. Mais il faut être cohérent. Je ne peux pas entendre un écologiste me dire qu’il faut jeter les voitures à la poubelle et en même le temps, qu’il aime le papier et ne veut pas qu’on lui enlève son livre. Donc je voulais laisser le choix aux gens. Et enfin, la troisième raison, c’est que le livre numérique va sauver la lecture. On commence à lire quand on est jeune. Or aujourd’hui, les jeunes ont ces supports numériques. Dessus, il y a du jeu vidéo, du feuilleton télévisé, du podcast. S’il n’y a pas de livres, c’en est fini de la lecture.»

L’histoire pourrait être adaptée au cinéma?
«C’est une question que je ne me pose jamais. D’abord parce que ce n’est jamais l’auteur d’un roman qui décide si son roman va être adapté ou pas. Ensuite, parce que le roman est un espace de liberté, justement parce qu’écrire ne génère aucune contrainte. Lorsque vous écrivez dans un roman ‘mille cavaliers descendaient la colline’, vous faites ce que vous voulez. Si vous écrivez cela dans un scénario, vous avez perdu votre producteur dès la première ligne. Si j’avais pensé à l’adaptation, jamais je n’aurais écrit ‘Le premier jour’ et ‘La première nuit’. Vous imaginez le budget? Mais c’est cela la liberté du roman. Il y a eu une telle prépondérance du nouveau roman, qu’on en est venu à oublier que la fonction première du roman, c’était de fabriquer des images dans la tête avec des mots. Quand je lisais ‘Les trois mousquetaires’, je voyais un film. Pourtant, le cinéma n’existait pas à l’époque de Dumas. Aujourd’hui, quand un romancier revient à un récit qui provoque des images, on lui dit qu’il a une écriture très cinématographique. Mais c’est le métier du romancier. C’est d’ailleurs ce qui fait que le lecteur qui va voir un film adapté d’un roman est souvent déçu de l’adaptation, parce qu’il ne voit pas le film que lui s’est fait dans sa propre tête.»

Comment cela se passe dans votre tête: vous prenez plaisir à mettre la vie de vos personnages en danger?
«En réalité, je vis l’histoire avec eux. Le narrateur, c’est une petite marionnette sur l’épaule du personnage qui se balade avec lui. Donc non, je n’y ai pas pris de plaisir! Il y a même des nuits de travail où c’est très fatiguant. J’étais crevé à la fin du roman!»

Sans en dire trop, ce que Keira et Adrian découvrent à la fin, c’est votre pensée à vous?
«Disons que je pourrais y croire. Je suis comme Adrien. Je n’ai aucune certitude. Qui en a? Je me dis ‘pourquoi pas’?»

C’est votre 10e roman. Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru?
«Chaque roman est plus difficile à écrire que le précédent. Le doute est de plus en plus grand. Il y a une volonté de corriger ses propres tics d’écriture. Et en même temps, il y a beaucoup de bonheur. C’est un métier que je vis dans un esprit de liberté. Je ne me regarde pas écrire moi, je regarde ce que j’écris. Et c’est cela qui m’amuse. Je suis trop parti avec mes personnages pour me prendre le chou. C’est un métier qui me passionne et que je fais le plus sérieusement possible. Je sais que, si un jour je me rends compte que je le fais en me prenant au sérieux, j’arrêterai immédiatement. Parce que se prendre au sérieux quand on fait quelque chose, c’est le début d’une petite mort.»

Vos détracteurs vous accusent de créer un univers irréel.
«Mais ce n’est pas de l’irréel. Quand j’étais adolescent, ceux qui m’ont le plus traumatisé, ce sont les gens qui vous disent à tout bout de champ que ce n’est pas possible. Et parce que j’ai toujours été très épris de liberté, il y avait un défi à imaginer que ce soit possible. Pas pour avoir raison, mais parce que le fait que cela devienne possible, c’était repousser les barrières de la liberté. Quand Jules Verne a écrit ‘De la Terre à la Lune’, les gens disaient que ce n’était pas possible. Et pourtant, c’est devenu possible. La vraie question qui est passionnante, c’est combien de types qui ont travaillé à la NASA pour faire en sorte que cela soit possible étaient les mômes qui avaient lu ‘De la Terre à la Lune’? Ce qui m’a toujours amusé dans le fait d’utiliser des ingrédients ‘extra-ordinaires’, c’était la liberté qu’apportait la possibilité de sortir de l’ordinaire. L’irréel, ce n’est pas un filon que j’exploite. Cela m’amuse de mettre les personnages dans un postulat qui sort de l’ordinaire, mais je n’ai jamais écrit de roman avec un superman.»



Marc Levy promociona La Primera Noche



29 mars 2010

Pauline Lévêque, la ravissante femme de Marc Lévy, aurait mis au monde jeudi dernier un petit homme. Il s'agit du deuxième fils du romancier que l'on ne présente plus.

Le petit Georges, le premier enfant du couple, aurait vu le jour à New York jeudi dernier. C'est du moins ce que révèle le site Purepeople.

A 48 ans, Marc Levy est déjà l'heureux papa de Louis, un grand garçon âgé d'une vingtaine d'années et à qui il doit son premier succès puisque c'est pour lui qu'il a écrit Et si c'était vrai. L'écrivain trouvera-t-il l'inspiration grâce à son deuxième enfant ?






6 comentarios:

LadyMarian

Obviamente no pude leerlo. Mi nivel de francés no llega ni siquiera para entender las instrucciones de un shampoo. jaja!
Me encanta la expresión que tiene en sus fotos. Parece un hombre simple y simpático.
Besos

Lujo

@LadyMarian Hola,
Mil disculpas, suelo pensar que estas cosas no interesan y ni me molesto en traducir.

Es un tipo que acepta, encaja bien las críticas...pero es un seductor. Este último punto no lo pierdas de vista.
Se rumorea que la primera esposa de Sarcozy (Paris Match) tuvo un affaire con él. (#^_^#)
Abrazotes!

LadyMarian

Lujito, estás en tooodo!!! jajaja! Informada de todo y de todos! Menos mal que no soy una persona pública porque tendría que cuidarme de vos! jajaja
Besos

Lujo

Re Hola Lady

Pregunta: ¿Qué pensó cuando supo que Sarkozy quería hablar con usted para llegar mejor a la gente?. ¿Cómo fue su encuentro?.
Marc Levy: No quiso reunirse conmigo para hablar de eso. El año que nos reunimos había publicado un libro y él no era todavía presidente de la República, y quiso hablar sobre mi profesión, la escritura, la publicación, y fue muy agradable, y totalmente desconectado de la política.

Cuando le preguntan por su relación con Cecile, simplemente responde que no la conoce (Paris Match). Es decir, el sr. Levy no desvela sus relaciones íntimas con nadie ;P

Sí, es todo un seductor y muy discreto.

Abrazotessssss!!

LadyMarian

Acabo de ver imágenes de Carla Bruni y de la ex de Sarkozy y las veo muy parecidas. Nunca me había fijado. Podrían ser hermanas perfectamente.
Besos

Anónimo

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